Monuments
Textes prêts (les illustrations sont numérotées)
Modifier l’ordre des notices, au choix (par ex. les châteaux, les églises, les mairies-écoles, les ponts etc.)
Église Saint-Martin de Bohas
L’église gothique antérieure a été reconstruite en 1853-1855 par l'architecte Darme de Bourg (nef et chœur). Deux chapelles, près de l'entrée du chœur, forment un transept : La chapelle sud sous le vocable de Notre-Dame, fut fondée par Guillaume de Nancuyse, seigneur de Bohas, en 1444 sous le vocable de Saint-Georges. Elle présente encore une croisée d'ogive gothique, avec ses culs-de-lampe aux armes des Nancuyse et son lavabo, sa fenêtre gothique à remplage reconstituée dans les années 1970. La chapelle nord est surmontée par le clocher construit en 1829-1830 pour remplacer celui qui s'élevait sur la nef, près du chœur. La façade porte encore un pupitre et un bénitier de pierre qui datent de l'époque où le cimetière entourait l'église. La sacristie actuelle date de la reconstruction de la nef en 1855.
Parmi le mobilier : Vierge à l'enfant en pierre, dont la tête manque, avec donateur (Guillaume de Nancuyse ?). Tableau de la Vierge à l'enfant qui provient du château de Bohas. Statue de Saint Martin, en bois doré et polychrome, XVIIe s. A l’extérieur, remploi pour l’escalier de la sortie sud du chœur d’une pierre tombale sans inscription, aux armes des Bal (XVe siècle).
Le Château de Bohas
1371 : Le château de Buenc vient d’être victime d’un incendie et Antoine de Beaujeu, son seigneur, le vend (avec Bohas) à Humbert de La Balme, seigneur de Fromentes. Celui-ci dissocie Bohas de la seigneurie de Buenc et le vend à Guy de Nancuyse qui fait construire le château de Bohas sur un plan carré avec quatre tours d’angle, dont l’une, carrée, servait de donjon. Devant le château, une basse-cour permettait aux habitants du village de venir se réfugier avec leur bétail en cas de guerre.
Par la suite Bohas fut possédé par les Bal puis par les Coligny (1580-1656), puis par les Loubat de Bohan jusque dans les années 1830. C’est François Loubat qui avait fait construire les deux beaux pavillons d’entrée, vers 1680.
Au XIXe siècle, le château, endommagé par la Révolution, est transformé en 1869 par Charles Lacroix directeur des usines Bonnet de Jujurieux, puis par Jules Garin, en 1910-1911.
Il est incendié par une colonne allemande le 17 juillet 1944. Il n’a pas été restauré. Il en reste de belles ruines romantiques.
L’église Saint-Etienne de Meyriat
L'ancienne église de Meyriat se trouvant éloignée de toutes les habitations, on décida de l'abandonner pour en reconstruire une nouvelle dans un lieu plus central. On choisit alors le petit hameau de Vessignat, près du croisement de la route de la vallée et de la route de Rignat et Moinans à Poncin.
Cette église fut construite sur les plans de l'architecte lyonnais Journoud (devis du 17 août 1868). Les travaux furent exécutés, en 1870-1871, par l'entrepreneur Lambert de Mâcon. La réception de ces travaux eut lieu le 28 mars 1874.
C'est un édifice de style néoroman, en pierre et en brique d'une grande simplicité. Il comprend une nef de quatre travées sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales formant transept, et une abside semi-circulaire. Au sud de la partie droite de l'abside, s'élève le clocher. La sacristie lui fait face.
Tableau du Christ en croix avec sainte Madeleine, provenant sans doute de l'autel des Morellet de l'ancienne église.
Le château de Beaurepaire à Meyriat
Le château de Beaurepaire fut construit par les sires de Buenc au XIIIe siècle et appartint à leur famille jusqu’en 1358 date à laquelle il fut vendu à un certain Richard de Viry. Il passa ensuite en diverses mains pour être finalement réuni au comté de Châteauvieux par Claude de Châtrauvieux, en 1573. Vers 1790 il fut acquis par Jacques Brac de La Perrière dont les descendants restèrent propriétaire jusqu’en 1915. C’est sur un terrain appartenant à cette famille que fut construite l’église actuelle de Meyriat, en 1870.
Ce château fut très endommagé sous la Révolution, mais il en reste encore des vestiges importants qui permettent d’en restituer l’aspect ancien. On voit en particulier des bases de grosses tours rondes, une tour d’angle carrée, une vaste citerne etc. le tout remontant à la période médiévale. Ill. 10
Devenu en grande partie inhabitable les propriétaires Antoine Brac de La Perrière et son épouse Adona Richard de Soultrait construisirent vers 1850-1860, un grand bâtiment aux allures de chalet où ils purent résider.
Ce château et ses abords furent pendant plusieurs années le cadre de kermesses paroissiales très animées. La propriété privée actuelle ne se visite pas. Ill. 11
L’église Saint-Didier de Rignat
L’église romane primitive fut transformée à l’époque gothique avec la reconstruction de l’abside (vers 1488-1490) et la construction, au sud de la travée de chœur, de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié et Saint-Pierre, vers 1535, par le prêtre Pierre Louvat. La chapelle Saint-Sébastien édifiée au nord de la nef remontait peut-être à Claude du Saix (1424).
Sous la Révolution, le clocher fut arasé. En 1807, on construisit une sacristie au sud de l’abside, on répara le chapiteau devant le portail, et le lambris de la nef, et on reconstruisit les deux chapelles latérales de la nef ; l’une, dédiée à Saint-Claude, fut bénite le 17 novembre 1824.
Mais la petite taille de l’église incita l’abbé Bomboy à envisager une reconstruction de la nef avec l’architecte Debelay. La première pierre fut posée en 1858. L’ancien portail ne put être remployé et un nouveau fut commandé à Claude Chamard, tailleur de pierre de Bohas. La nouvelle église « fort belle et fort régulière », fut bénite le 2 octobre 1859. La tour du clocher ne fut achevée que dans l’été 1861, et a flècheen 1865. L’église fut consacrée par Monseigneur de Langalerie, le 12 novembre 1865. Ill. 12 (ou 13) et 14
La nef a été entièrement repinte en 2020.
Parmi le mobilier : Belle Pietà en pierre de 1535 env. provenant de l’ancienne chapelle Notre-Dame-de-Pitié démolie lors de la reconstruction de la nef. Ill. 15
Le Château de Rignat (dit « Château Pinel »)
Le château de Rignat aurait été construit vers 1305 par Guillaume Coci, un fidèle vassal du comte de Savoie, celui-ci lui ayant concédé cette partie de la seigneurie de Buenc qu’il venait d’acquérir (voir « Château de Bohas »). Ill. 16
Des Coci, le château et la seigneurie passèrent par mariage aux du Saix qui les conservèrent jusqu’au début du XVIIe siècle.
Au XVIIIe siècle, après avoir été possédé par les Viard de Pimelle (dont le nom fut altéré plus tard en Pinel), passa en diverses mains (Charbonnier, Michet, Renaud etc.) avant d’être acheté en 1921 par Joseph Gonon, de Lyon, dont la petite fille est l’actuelle propriétaire.
Le château lui-même a gardé un bel aspect, malgré les démolitions révolutionnaires : son donjon carré cantonné de tourelles rondes d’angles remonte certainement au XIVe s. Ce donjon est flanqué de bâtiments de diverses époques, et occupe une situation éminente, au-dessus du village, sur une sorte d’éperon chois à dessin par son constructeur pour en faciliter la défense. Ill. 17 ou 18
Ponts et gués
Le pont de Bohas permet à l’ancienne route nationale 79 de franchir le Suran et le gour de la scierie. Il s’agissait à l’origine d’une passerelle faite de solides madriers de bois recouverts de planches reposant sur une pile centrale en pierre. Cette passerelle était régulièrement détruite par les crues de la rivière et empêchait toute circulation en direction de Nantua. Ill. 19
Cette passerelle fut remplacée par un pont en pierre en 1873et renforcé en 1999 en raison de l’accroissement du trafic. Ill. 20
Le pont de Moinans fut construit en 1860 pour permettre à la nouvelle route de Bourg à Poncin de franchir le Suran que l’on passait auparavant à gué. La montée de “La Perreuse” date de cette même époque. Ill. 21
Le gué de Châtillonnet traverse la rivière près du moulin du même nom. Les habitants du hameau ou même de Bohas pouvaient l’emprunter pour se rendre au château des sires de Buenc qui s’élevait au milieu du méandre de rivière. De là, on peut gagner Moinans ou Rignat. Ill. 22
Le gué de La Biolière permettait aux habitants de Moinans et de Rignat de se rendre à l’église de Meyriat située autrefois au Petit- Meyriat. Il franchit le Suran près des ruines du moulin de la Biolière. Il a été restauré récemment avec de nouvelles pierres. Ill. 23
Le gué de Charinaz a gardé ses vieilles pierres ou “pas”. Les piétons passaient ainsi la rivière à pieds secs tandis que le bétail et les chariots traversaient “à gué”, dans le prolongement du chemin, sur un lit de sable et de gravier. Ill. 24
Les mairies-écoles
La Mairie de Bohas-Meyriat-Rignat (ancienne mairie-école de Meyriat) a été construite au XIXe siècle, au hameau de Vessignat, près de la nouvelle église, en un point central de la commune, près du croisement de la route de la vallée et de la route de Rignat et Moinans à Poncin. Ill. 26 ou 27
Mairie-école de Bohas
L’administration constate « que dans notre école communale, les enfants des deux sexes sont réunis dans la même salle et assis sur les mêmes bancs. On ajoute que la même pièce sert de cuisine et de chambre à coucher à l’instituteur. Cet ordre des choses ne peut être toléré !
On décide alors de construire une nouvelle école ; les travaux sont achevés en 1868 (Abnel Rochet, architecte).
Mais en 1895, on abandoinne les bâtioments précédents et on construit une nouvelle mairie-école sur un terrain légué à la commune par un certain Gachy, originaire de Bohas et décédé à Londres en 1894 (Tony Ferret, architecte).
Ces bâtiments abritent maintenant la bibliothèque municipale et des salles des réunion. Ill. 28
Mairie-école de Rignat. L’ancien presbytère de Rignat, vendu sous la Révolution, a été agrandi et transformé en mairie-école une première fois en 1844, puis reconstruite presque entièrement en 1884, avec l’ajout d’une deuxième salle de classe en 1930.
Elle est maintenant désaffectée et en partie louée. La commune y a gardé des salles pour les mariages et les fêtes locales. Ill. 29
L’école maternelle et Centre de loisirs intégré à cette école, ont été construits à Bohas, rue Collonges (quartier du Moulin) en 2009. Elle accueille les enfants des trois villages ainsi que ceux d’Hautecour-Romanèche, Cize et Grand-Corent. Ill. 30