Histoire de nos villages
La commune de Bohas-Meyriat-Rignat, créée par le regroupement de trois anciennes communes, le 1er janvier 1974, est située dans le sud du Revermont, dans la vallée du Suran et de part et d’autre de la rivière.
Préhistoire, époque gallo-romaine
Les silex taillés trouvés çà et là prouvent que les hommes préhistoriques ont occupé ce territoire depuis au moins dix-mille ans avant notre ère (fin du paléolithique supérieur)
A l’époque gallo-romaine, une route assez importante venant de Lyon et remontant la vallée du Suran, se dirigeait vers le Jura et la Germanie. Ses milliaires (bornes de pierre d’un mètre quarante environ hors de terre et disposées tous les 1480 mètres) ont joué un rôle déterminant : l’un a été pris pour limiter Neuville-sur-Ain de Meyriat, le suivant, à l’emplacement de la mairie de Meyriat a servi de limite entre les seigneuries de Fromente et de Beaurepaire ; le suivant, au carrefour de Châtillonnet, a servi pour limiter les paroisses de Meyriat et de Bohas ; enfin le dernier a donné naissance à l’embranchement descendant vers le village de Bohas.
Un autre vestige de cette époque est le patois, forme locale du franco-provençal issu directement du latin parlé dans notre région.
Le moyen-âge
Au moyen-âge, presque la totalité du territoire fait partie de la puissante seigneurie de Buenc dont le donjon carré se voit encore, sur le sommet de la montagne, à l’est du village de Bohas. Les seigneurs de Buenc, dont les armoiries figurent ci-contre, construisent plusieurs châteaux pour en doter les membres de leur famille et leurs plus fidèles vassaux. Ainsi sont nés les châteaux de Bohas, de Châtillonnet (disparu), de Rignat (près de l’église, disparu), de Beaurepaire ou de Noblens. Mais à partir du début du XIVe siècles ces châteaux sont vendus au comte de Savoie ou à d’autres nobles et deviennent les centres d’autant de petites seigneuries.
Sur le plan religieux la grande paroisse de Bohas dépendant de l’abbaye de Saint-Claude, est démembrée, vers 1100, pour donner naissance à celles de Meyriat (église du Petit-Meyriat) et de Rignat.
Les paroisses sont administrées par les chefs de famille (hommes ou veuves) qui élisent chaque année deux syndics pour exécuter les décisions prises (entretien des chemins, bois, communaux etc.).
Epoque moderne
Les habitants vivent essentiellement de la culture des céréales (Bohas et Meyriat) et de la vigne (Rignat). La culture de la vigne donne naissance à un habitat typique avec escalier extérieur conduisant à l’étage habitable, au-dessus des caves.Toute la région est détachée de la Savoie et rattachée à la France par le traité de Lyon de janvier 1601. Les justices ont leurs juges à Bourg et relèvent en appel du bailliage royal de Bresse.
L’accroissement de la population au XVIIIe siècle. nécessite la mise en culture de grandes étendues de terrains jusque-là boisées ou en friches. La présence de cabanes en pierre construites pour surveiller ces cultures, loin des villages et maintenant en plein bois, attestent ces anciens défrichements.
Le Suran est franchi seulement par des gués, sauf à Bohas où la grande route traverse la rivière sur une passerelle en bois.
La Révolution entraîne la démolition partielle des châteaux.
XIXe et XXe s.
Les communes créées en 1789 à partir des paroisses dont elles reprennent les limites exactes, sont désormais administrées par un maire, parfois nommé par l’Etat, mais le plus souvent élu par le conseil municipal lui-même élu par les hommes de la commune.
L’enseignement se développe par la création d’écoles municipales (en général pour les garçons) et d’écoles de sœurs pour les filles.
Les églises sont reconstruites en totalité ou en partie, avec l’aide de l’Empereur ou de l’Etat.
Le vignoble anéanti par le phylloxéra (1894) est reconstitué très rapidement, mais la guerre de 14 lui porte un coup fatal. Les paysans se tournent progressivement vers la culture des céréales et l’élevage laitier. Chaque commune a désormais sa fromagerie.
L’arrivée du chemin de fer, la construction des ponts et la modernisation des routes développent le commerce local. Bohas, situé sur une grande route, se voit doté d’une gendarmerie. Puis, comme partout, la vie est transformée par les techniques nouvelles (électricité, eau courante, moteurs, véhicules).
La fin du XXe siècle voit la disparition des petits agriculteurs remplacés par quelques GAEC. La population ne décroît pas mais travaille de plus en plus à la ville (Bourg).